La Loire à vélo 2020 : Départ de Nevers jusqu’à Orléans (1/3)

Jour 1 : De Besançon à Nevers, rejoindre la ligne de départ en train 

Petite précision pour commencer : l’itinéraire de la Loire à vélo n’est qu’une partie du grand itinéraire de l’Eurovélo 6 qui part de Nantes et finit à Ruse à Constanta en Roumanie. Même si l’EV6 passe par Besançon, nous avons choisi de débuter notre voyage à Nevers, soit le point d’arrivée de la Loire à Vélo.

Nous avons donc pris le train express régional (TER) en direction de Nevers depuis la gare de Besançon. Pour nous y rendre, il a fallu transiter par la gare de Dijon.

Le trajet en TER de Besançon jusqu’à Nevers dure environ 3h. Ce temps de trajet est identique en voiture. Il était donc encourageant de prendre le train pour ne pas se soucier du problème de stationnement de notre véhicule et par ailleurs, cela pouvait laisser la possibilité d’emprunter un autre itinéraire au retour si jamais.

Parallèlement à cela, Nevers étant située dans la même région que Besançon (j’ai nommé la très belle Bourgogne Franche-Comté ^^’), une  carte de réduction est proposée par SNCF régional BFC* et nous a permis de voyager avec une réduction de  -60% le week-end. 

  • Focus sur  la carte “Tarif réduit 26 ans et +” en Bourgogne Franche-Comté

Elle permet de profiter de 60% de réduction le week-end et les vacances scolaires et de 30% de réduction en semaine sur tous les trajets dans la région, y compris vers Paris via Laroche-Migennes et Sens ou sur l’axe Nevers/Paris via Montargis. Cette carte coûte 20€ l’année et est valable 1 an. 

Mais ce n’est pas tout ! Le titulaire de la carte peut profiter de réductions pour ses trajets vers la région Rhône-Alpes (partenariat entre les régions) avec 25% de réduction du lundi au vendredi et 50% de réduction le week end et les jours fériés

+ Réduction pour un accompagnant : cette carte peut s’utiliser à deux et sans limite d’âge :
* Un accompagnateur peut profiter des mêmes réductions que vous (sauf vers Rhône-Alpes)
* Pour vos enfants de 4 à 12 ans, le trajet est au tarif unique de 2€ seulement ! (gratuit pour les moins de 4 ans).

Autant dire que cette carte était une aubaine pour nous !

Plus d’info sur : Jusqu’à 60% de réduction avec la carte TER tarif réduit + de 26 ans

NB : Bien évidemment la SNCF propose des cartes de réductions dans toutes les régions

Palais des Ducs de Nevers

Arrivés à Nevers en début d’après-midi, nous avons déjeuné et visité la ville à vélo (histoire de s’échauffer) avant de rejoindre notre hôte Airbnb chez qui nous avons passé une agréable nuit.

Pour déjeuner à toute heure et à un prix correct : je recommande la brasserie l’Agricole située sur la place Carnot. Les serveurs sont très sympas et les plats sont variés. De plus, il est agréable de pouvoir manger en terrasse sur cette place.

Cette salade au saumon
épinards frais avec son thé maison…

C’est très plaisant de se balader dans les rues de Nevers. Cette petite ville dispose de coins sympa à découvrir :

Rive droite

Rive gauche

Nevers

Le trajet en train et Les premiers coups de pédale de cette 1ère journée, nous ont permis de vérifier que notre matériel était bien fixé sur l’arrière de nos vélos et que le poids du transport était supportable (Cf. voir l’article sur la préparation et les bonnes astuces pour le matériel)

Jour 2 : Top départ de Nevers, le dimanche !

Le tracé initial de la Loire à vélo débute au niveau du port de plaisance de Nevers comme sur la carte ci-dessus. Il faut longer l’embranchement de Nevers pour rejoindre le canal latéral à la Loire. Lorsque nous sommes arrivés au croisement des deux, nous nous sommes posés sérieusement la question du sens dans lequel il fallait prendre ce canal. En effet, Nevers n’étant qu’un point d’étape de l’Eurovélo 6, celle-ci est donc indiquée dans les deux sens (et la Loire à vélo ? Je ne sais plus). Sur carte, cela paraît assez évident mais une fois sur le terrain, il faut bien songer à traverser la passerelle pour aller en direction d’Orléans. 

En prenant ce départ, nous nous sommes assez vite sentis “comme en vacances” . C’était très plaisant de longer les rives et de se retrouver très vite isolés de toute circulation. 

Au calme, le long du canal

NB: Il est tout à fait possible “ d’économiser” quelques kilomètres en rejoignant la Loire à vélo à Cours-les-Barres. Une piste cyclable est apparemment aménagée depuis Nevers. Le trajet  fait 8,5  km au lieu de 24,5 km par l’itinéraire initial. Pour notre part, comme nous voulions vraiment découvrir ce tracé tel qu’il a été pensé, nous ne l’avons pas pris.

Bec de l’Allier/ Aqueduc de Digion / Pont mignon … mais pas besoin de le prendre, ce n’est pas l’itinéraire !

Arrivés à Marseilles-les-Aubigny pour le déjeuner après 30 km parcourus, nous avons trouvé une boulangerie (ouverte jusqu’à 12h30 le dimanche!) pour nous ravitailler. Le port de plaisance situé juste en face est vraiment très agréable pour faire une pause. Des tables de pique-nique, des points d’eau, des WC et même des douches sont à disposition.

NB: La boulangerie de ce village vend des produits salés faits maison. A noter que beaucoup des mets proposés sont à base de viandes, voire de viande de porc. C’est à anticiper !

Le chaland de Loire (appelé aussi gabare à partir de la fin du XVIIIe siècle)

Nous avons ensuite continué notre chemin en direction de La Charité-sur-Loire, en traversant des paysages plutôt agricoles à la différence du matin où nous étions au bord du canal. 

Dès ces premiers kilomètres, nous avons rencontré un certain nombre de cyclistes qui empruntaient également cette voie verte et notamment dans le sens inverse.  Peut-être que vous aussi, vous pourrez entendre comme nous des :  “Bonjour ! Vous aussi vous faites la Loire à Vélo ? Bonne route !” Et c’est bien là tout ce qu’il y a de plus sympathique.

Arrivée de la 1ère journée, vue sur La Charité sur Loire

L’arrivée à La Charité-sur-Loire était prometteuse et introduisait bien toutes les belles choses que nous allions découvrir durant ce séjour. C’était une bonne idée de s’accorder un peu de temps pour découvrir cette charmante ville. De plus, malgré les  “seulement” 45 kilomètres que nous venions de parcourir pour cette première journée, nous sentions déjà la fatigue. Ce constat m’a d’ailleurs personnellement un peu inquiétée au vu des kilomètres qui nous attendaient. Avec du recul, je peux vous assurer qu’il s’agit en fait d’une habitude à prendre, et que l’envie de découverte gagne au final sur la fatigue.

NB: Certains campings proposent des tentes appelées “ trek” ou “bivouac”. Ces grandes tentes pour 2 personnes ou plus sont très pratiques les soirs où l’on flemmarde de monter sa propre tente. Elles sont également plus confortables (de vrais lits et électricité dans la tente). Cependant, concernant les prix des nuitées, ils peuvent fortement varier d’une ville à une autre. Dans un des campings municipaux dans lesquels nous avons séjourné, la personne qui nous a accueilli nous a expliqué que les prix étaient fixés par la mairie. Ainsi, le prix de ces tentes a pu varier de 26 à 40 € la nuitée. Parfois ce type de logement est considéré comme un hébergement “insolite” et parfois comme un hébergement “de transition”. Pour le camping de la Charité, nous avons payé 26€ la nuit.

La Charité sur Loire

NB: avant de raconter la seconde journée, petit zoom sur la Ferme des Barreaux qui se trouve 8 km après la Charité au bord de l’itinéraire à vélo. Nous sommes passés devant cette ferme auberge restaurant salon de thé, le matin après notre départ de La Charité. Nous n’avons donc pas pu découvrir cet endroit mais je pense qu’un arrêt vaut le détour. Sans y séjourner, il est aussi possible de s’arrêter faire un coucou aux animaux de la ferme (sans leur donner à manger). Deux belles autruches avec leurs petits paradaient d’ailleurs devant nous pour le plaisir des yeux.

Jour 3 : De La Charité jusqu’à Gien

Je me souviens que le réveil a été difficile mais que les premiers kilomètres ont été encouragés par le beau soleil qu’il faisait ce matin-là. Après une halte rapide devant la ferme, nous avons continué notre chemin en direction de Saint-Satur où nous avons fait une pause. Nous avions pour habitude de nous arrêter après une 20taine de kilomètres parcouru chaque matin.

Port de plaisance de St Satur

J’ai bien aimé le village de Saint Satur (côté St-Thibault) avec les maisons façon “Bretagne”, les briques blanches autour des fenêtres, les toits en ardoise et le port de plaisance (ambiance canal comme dans le Morbihan). Pour nous ravitailler nous avons été à la boulangerie qui se trouve le long de la route principale qui traverse le village. 

NB: Les petits commerces du coin vendent souvent du fromage de chèvre très bon et qui se digère bien ! Il était donc devenu une habitude pour nous de faire notre casse-croûte de 10h avec du chèvre et du pain frais pendant ce voyage !

Nous avons repris la route jusqu’à Belleville-sur-Loire. Pour déjeuner, nous avons été dans le seul restaurant du village. Pour les plus prévenants (que nous n’étions pas), une aire de pique-nique est à disposition avant Belleville avec deux tables et un petit cabanon mais je ne saurais pas vous dire s’il s’agit de sanitaires. 

Avant d’arriver à Belleville, l’itinéraire nous a fait contourner une centrale nucléaire. Sur les barbelés de cette “magnifique usine à vapeur”, des panneaux sont disposés pour rappeler qu’il est interdit de prendre des photos. N’étant pas des espions, il nous faut vous admettre que nous ne nous sentions pas concernés par ces affichages et je dirais même que l’idée ne nous serait pas venue mais bon…

L’après-midi a été beaucoup plus colorée. Nous avons longé la Loire avec des paysages calcaires, presque “Far-West”. Pour mieux appréhender les bornes qui nous attendaient, je suis allée me tremper dans la Loire en début d’après-midi. Il existe des coins prévus pour la baignade le long de la Loire à vélo mais la Loire ayant été particulièrement basse cet été là, il a été possible de s’arrêter au bord d’une plage assez facilement.

Après la commune de l’Etang, chemin de halage entre le canal latéral à la Loire et l’embranchement de Châtillon-sur-Loire

NB: Avant d’arriver à Châtillon-sur-Loire, au niveau du port du canal, vous pourrez trouver une fontaine à eau et des toilettes sèches à disposition.

Une fois passé le pont au-dessus de la Loire pour rejoindre Les Combes, il sera surprenant de longer un camping en étant entouré de pins. Ce qui rend le paysage plus exotique

Briare : quel charme avec son pont canal , son glacier artisanal Chocolat et chimères et son port de plaisance. Qu’il a été difficile de repartir jusqu’à Gien faire les 10 derniers km !

Les derniers kilomètres avant d’arriver à Gien n’ont pas été de tout repos puisque nous sommes passés par Saint Brisson. Cette commune est située sur les hauteurs. Après Briare, la route est charmante et longe la forêt. Une montée considérable vous fera grimper jusqu’à ce village préservé et plein de charme . Nous avons aperçu son château sans trop nous y attarder mais je pense que la vue depuis celui-ci sur la plaine est fort sympathique. En continuant au milieu des champs, la vue en contre plongée sur Gien avec le soleil couchant m’a laissé un souvenir authentique.

Le Château de St Brisson au loin, avant la descente sur Gien

Gien : Camping avec vue sur la vieille ville et le château, la vue de nuit y est magnifique depuis la plage. Tente trek sur pilotis  (35 €) avec terrasse en hauteur donnant sur Gien , une piscine dans le camping (qui ferme à 19h) et un commerce jusqu’à côté de produits locaux avec des commerçants très sympa qui ne comptent pas leurs heures. Je pense que Gien a été la meilleure nuit du séjour et surtout la plus méritée avec 80 km au compteur.

Après une bonne nuit de repos, nous sommes allés découvrir cette jolie ville couleur ocre. Je vous recommande d’ailleurs d’entrer dans l’église où règne une ambiance vraiment chaleureuse (ambiance feutrée par les briques).

Jour 4 : De Gien à Orléans 

Nous avons effectué notre pause du matin dans le parc du château de Sully-sur-Loire. Etant donné que nous avions déjà visité ce château en avril, nous n’avons pas renouvelé l’expérience durant ce voyage. Pour information, le coût de la visite libre est de 8 €, ce qui reste un prix tout à fait abordable par rapport au ticket d’entrée des châteaux plus “connus”. Nous avions été agréablement surpris par les atouts de ce petit château.

NB: en partant de Gien, l’itinéraire de la Loire à vélo propose un détour par St Florent. Sur les conseils du camping de Gien, nous n’avons pas fait ce détour et nous avons continué sur la D951 pour gagner quelques kilomètres à notre journée.

Depuis Sully, l’itinéraire jusqu’à Orléans a été rythmé par un soleil éclatant, un ciel bleu donnant aux paysages de bord de Loire l’aspect d’un littoral de mer, des passerelles façon “Eiffel” mais aussi un vent d’Ouest qu’il a fallu affronter avec force pour arriver jusqu’à notre destination.

Je garde un très bon souvenir du lieu-dit “Le port” de St Benoît-sur-Loire. Après avoir traversé un bois avec des pins, vous longerez un camping qui donne sur une plage. Ce genre de paysage était assez improbable pour le centre de la France. Le charmant petit village du port vaut également le coup d’œil. Petite balade virtuelle  => ICI

Chateauneuf-sur-Loire et son château

Jargeau

Orléans en soirée , enfin !

Après nous être restaurés à Orléans, nous avons effectué encore une dizaine de kilomètres avant de finir notre journée. Nous n’avions rien réservé pour cette nuit-là. Nous avons donc cherché un coin où bivouaquer en ayant à cœur de ne pas gêner et de ne pas être réveillés en pleine nuit.

Nous avons élu domicile sur une grande aire de jeux avec stade, donnant la possibilité également de pique-niquer et de se fournir en eau. 

Cette journée a été la plus longue et la plus difficile de ce voyage. Rouler de 9h à 21h ne fut pas chose facile mais les étapes les plus délicates étaient désormais passées et réussies. Je me souviendrai toute ma vie de ce vent de face qu’il aura fallu dépasser pour le surmonter.

NB: Vous l’aurez compris, le sens dans lequel  on effectue son voyage à vélo est important ! Si vous n’avez pas de préférence, il sera opportun de faire cet itinéraire dans le sens inverse (Ouest -> Est).

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