La Loire à vélo 2020 : De Tours jusqu’à Nantes par Villandry et Azay (3/3)

Jour 9 : De Tours jusqu’à Saumur en passant par Villandry et Azay-le-Rideau

Nous avons repris la piste cyclable en direction de Villandry après un après-midi et une nuit passés à Tours.  Pour démarrer, il nous a fallu du courage à cause de la météo pluvieuse et peu encourageante. Heureusement, le château de Villandry et les somptueuses couleurs de ses jardins nous attendaient après une vingtaine de kilomètres

Avant Villandry se trouve la commune de Savonnières (à ne pas confondre avec Savennières) , petite ville préservée, en bord de Loire avec ses batelleries traditionnelles .

Autour de Tours: De Savonnières à Bréhémont : 17 km en canoë
source : http://autour-de-tours.blogspot.com

Villandry 

Le château de Villandry dispose d’un parking vélo à l’entréeCaché par des haies, il n’est pas forcément visible depuis la route principale, ce qui n’est pas plus mal. Le nombre de vélos parqués devant le château nous a marqués. En effet, à l’inverse des autres châteaux que nous avions visité (hormis Chenonceaux), le parking vélo était presque plein (plus on se rapproche de la Bretagne, plus les véloroutes sont fréquentées j’ai l’impression).

Pour le château de Villandry, nous ne disposions pas d’un ticket d’entrée acheté au préalable ou compris dans le Pass château (cf. article 2/3). Nous nous sommes donc posés la question d’acheter un ticket pour visiter l’intérieur du château en plus des jardins qui font sa renommée. 

Le ticket d’entrée au château et aux jardins est de 12 € par personne, tandis que le ticket donnant accès aux jardins « uniquement »  est à 7,5 €.

Ayant besoin de réconfort et d’un peu de chaleur durant cette journée d’intempéries, nous nous sommes laissés tenter par la visite complète. Au final, même s’il était quelque peu optimiste de penser se réchauffer dans un château, le Villandry propose de belles pièces avec une fin de visite sur les hauteurs du château, offrant une très jolie vue sur les jardins. Toutefois, malgré la « petite » superficie du château et de ses extérieurs par rapport à certains autres châteaux de la Loire, la visite nécessite du temps. Il est impératif de prendre le temps de se balader dans les jardins.

In fine, Villandry, même sous la pluie, c’est une réussite !

Côté pratique, pour le déjeuner,  nous nous sommes attablés au restaurant l’Orangerie : brasserie pizzeria, simple et efficace. En face de celui-ci se trouve l’office du tourisme où il est possible de prendre des informations et de se connecter au wifi public (mon réseau de téléphone était personnellement médiocre à cet endroit).

Azay-le-Rideau 

Pour se rendre à Azay-le-Rideau depuis Villandry, l’itinéraire est relativement simple et plutôt bien indiqué. A partir de l’office du tourisme de Villandry, il suffit de prendre la rue en face (RD121), perpendiculaire à la route principale. Vous serez ensuite guider par des logos « Loire à  vélo » . Après quelques kilomètres sur la RD121, il faut prendre la RD321 pour rejoindre Valleres. A partir de ce village,  c’est « easy » pour rejoindre Azay et son château. Attention, il y a beaucoup de dénivelé sur cet itinéraire d’environ 15 km. Les routes sont en tout cas très peu fréquentées si ce n’est par des cyclistes 🚴 !

Le château d’Azay-le-Rideau est le dernier que nous avons visité (snif). Dernier ticket du Pass château pour nous (voir article Loire à Vélo 2/3).

Ce monument est lui aussi un joyau de la Renaissance. Situé sur une presqu’île entourée par l’Indre, il est aussi splendide de l’intérieur que de l’extérieur. Un joli bouquet final pour notre voyage. Pour les personnes qui réfléchiraient à s’aventurer à l’intérieur, je le recommande sans hésiter. Ce château n’est pas trop long à visiter (environ 1h30) et les salles qui l’habitent sont très raffinées et peu communes. Les espaces verts entourant le château ont tout autant de classe.

NB :  A l’entrée du château, il se peut que l’on vous propose une visite guidée. Nous avons refusé en supposant que la foule et le temps de visite seraient peut-être un peu trop importants. Toutefois, lorsque nous étions dans le château, nous avons croisé un groupe guidé par un jeune homme aux cheveux longs (le détail est important vous verrez). En écoutant ce guide, nous nous sommes retrouvés complètement happés par son récit et nous avons quelque peu regretté de ne pas avoir choisi la visite guidée !

Petit avant goût de la visite en vidéo : https://youtu.be/QVJWOR7jHvE

En fin de journée, après une 30aine de kilomètres parcourus, deux châteaux visités et un temps maussade (voir même un déluge à la sortie du château d’Azay-le-Rideau), nous avons pris la décision de ne pas faire les 50 km restants. Pour rejoindre Saumur, nous sommes allés à la gare d’Azay-le-Rideau qui est rapidement accessible depuis le château (5min). 

un chocolat viennois quand il pleut c ‘est un nuage de réconfort !

Pour 18€ le billet, nous avons donc pris le train jusqu’à Saumur avec une escale à Tours. 

NB : pour l’anecdote sur le trajet de la véloroute entre Azay et Saumur se trouve le village troglodytique de Turquant.

 Saumur :

Pour passer la nuit à Saumur, nous avions réservé dans la journée une chambre dans un hôtel Premier Classe facilement accessible en vélo depuis la gare (10 min). Notre témoignage du soir : Qu’est-ce que ça fait du bien de prendre une douche bien chaude, dans une salle de bain chauffée et qui se trouve à proximité d’un lit confortable et au sec ! ( ref. Camping ⛺)

L’accueil dans cet hôtel se fait jusqu’à 21h. Après cet horaire, il est possible de récupérer le badge de votre chambre sur une borne automatique se trouvant devant l’hôtel.


Jour 10 : De Saumur aux Ponts-de-Cé (Angers)

Le lendemain, nous avons repris la route en direction d’Angers : à nous la vallée d’Anjou et ses belles vignes ! 

Nous n’avons aperçu la ville de Saumur qu’en traversant ses ponts. Si c’était à refaire, nous prendrions sûrement journée pour découvrir cette ville. Pour autant, le trajet qui nous attendait en cette belle journée fut l’un des plus beaux du parcours.

vignes sur les hauteurs de Saumur

Gennes-Val-de-Loire  

Un charmant petit village en bord de Loire. Seulement 12 km après Saumur, nous avons totalement craqué pour le Carahutta, un bar-restaurant dans lequel nous nous sommes arrêtés boire un thé/café  ☕ (il était 10 h du mat’…).

Quel charme cet endroit ! En plus du cadre idyllique, nous avons été très bien accueillis par la gérante mais aussi par ses fidèles clients.

Source : Google

NB : une anecdote qui m’a particulièrement marquée. Quand vous débarquez en terrasse de cette guinguette, tous les clients vous disent bonjour et avec le sourire en prime. Et quand vous repartez, tous ces fidèles vous disent également au revoir et bonne journée ! Personnellement cela m’a agréablement surprise dans ce monde où parfois on se la joue un peu trop perso… 😉

Le trajet jusqu’à St Mathurin sur Loire est à ne pas manquer (côté Le Thoureil).

Au niveau de St Rémy-la-Varenne se trouvent des tables de pique-nique et des WC à côté du stade de foot. Une guinguette est également installée en bord de Loire juste à côté du pont qui rejoint St Mathurin.

St Remy La Varenne
Pont qui mène à St Mathurin depuis St Remy

St Mathurin-sur-Loire

Nous avons pique-niqué à St Mathurin sur d’autres tables se trouvant au bord de la Loire. Pour nous ravitailler nous sommes allés à la supérette du village, ouverte tous les jours non stop (attention le samedi, dimanche et lundi fermeture à 12h45). La vendeuse de ce magasin est vraiment sympa et a accordé quelques minutes aux retardataires que nous étions pour faire des courses avant la fermeture, le tout avec le sourire (merci encore !). Une fontaine sur la place et des WC publics un peu loin sont également disponibles.

Points clés à St Mathurin sur Loire

Pour la suite du trajet jusqu’au camping des Ponts de Cé, il est possible d’utiliser les WC au niveau du skateboard et stade de Bohalle

Les Ponts de Cé / Angers 

Nous avons terminé la journée au camping Slow village Loire. C’est un grand camping avec une belle piscine bleue que nous attendions avec impatience … malheureusement elle a fermé pour la saison, le jour de notre arrivée… nous étions le 1er septembre…

Pour nous consoler, nous avons voulu rejoindre le centre-ville d’Angers pour dîner. Il faut savoir que ce camping se trouve à 8 km du centre. Nous pensions donc pouvoir y aller en bus (le vélo à la fin de la journée,  comment vous dire…? ) mais les bus se font rares en soirée et les bouchons aux Ponts ralentissent considérablement la circulation. Nous avons donc pris notre courage à deux vélos pour nous rendre à Angers. 

Nos efforts furent récompensés grâce à Anne-claire, une ancienne collègue qui venait de s’installer à Angers et la crêperie 220° Celsius , mange ta crêpe autrement ! Ce restaurant a vraiment un bon rapport qualité/prix. La sympathie des serveurs, le goût et la finesse des crêpes sont au rendez-vous ! Un régal !


Jour 10 : D’Angers jusqu’à St Florent-le-Vieil

Le lendemain, d’autres bonnes adresses nous attendaient …

Bouchemaine

Source: google

Savennières 

Le passage aux Savennières (et non Savonnières comme écrit plus haut) vaut le coup d’œil avec son joli centre et ses vignes. Le circuit de la véloroute vous fera passer par les petites ruelles. En sortant de la ville à travers champ, vous pourrez voir un observatoire, inattendu à cet endroit.

NB: A l’Ouest des Savennières se trouve le parc animalier Le jardin des Kangourous, que nous n’avons pas visité mais qui peut être une idée de visite pour les amoureux des animaux.

Chalonnes-sur-Loire 

Pour déjeuner nous nous sommes arrêtés au restaurant Ô Local, un des meilleurs restaurants que nous avons fait durant ce séjour. Ce lieu insolite vous accueille sur les bords de Loire autour d’un concept original et d’une offre diversifiée : Salon de thé – Cantine – Boutique de créateurs et produits locaux.

Pensez à réserver avant, les places sont chères !

Vue sur la boutique
Source : O’Local

A Chalonnes, il est également possible de faire des courses dans des supermarchés se trouvant après le centre (hors itinéraire balisé). Cependant, la circulation impressionnante de poids lourds nous a laissé un goût de regret avec une sensation d’insécurité. 

Montjean-sur-Loire

Après quelques coups de pédale pour la digestion, nous nous sommes arrêtés prendre le thé et le café au Marie-Louise. Là aussi, coup de chapeau pour ce restaurant/guinguette qui nous a reçus à plus de 15h au bord de la fermeture ! En terrasse, nous avons profité de boissons chaudes et de desserts typiques du coin (et oui nous sommes légèrement gourmands…). Merci pour l’accueil !

Très joli cadre portuaire dans cette ville !

St Florent-le-Vieil 

Nous avons passé la nuit au camping municipal après une 50aine de kilomètres parcourus dans la journée. Ce camping est relativement “simple” et propose différents types d’hébergement. Il est possible de planter sa tente, dormir dans une tente trek en hauteur comme à Bléré (Cf. article Loire à Vélo 2/3) ou bien de passer la nuit sous une tente bivouac (comme ci-dessous). 

NB: Nous avions réservé par téléphone durant l’après-midi une nuit dans une tente trek. Lorsque nous sommes arrivés, le réceptionniste nous a demandé 60 euros ! Durant ce voyage, la nuit en tente trek nous avait couté entre 25 € à 35 € jusqu’à présent. Nous avons donc été très surpris (Cf. articles Loire à Vélo 1/3 à La Charité-sur-Loire et à Gien;  et 2/3 à Bléré). C’est alors que la personne nous a expliqué que les prix des campings municipaux étaient fixés par les mairies. Ils peuvent donc être évalués différemment d’une commune à une autre. La tente trek ici était plutôt perçue comme un logement insolite…Nous avons donc opté, à défaut, pour une grande tente bivouac à 40 € la nuit, laissant la possibilité de loger 3 personnes… allez savoir…

tente bivouac (attention au réchaud en intérieur !)

NB : Pour les sanitaires, ils étaient très propres toutefois, en sortant de la douche, vous sentirez sur votre peau le souffle des joyeux courants d’air pour finir de vous sécher !  L’eau n’était pas spécialement très chaude et cela nous a un peu manqué après une journée nuageuse et venteuse.

NB: Dernier repas = la fin du feu !
En cuisine aussi nous avons eu quelques surprises. Notre bouteille de gaz s’est retrouvée vide en pleine cuisson du riz ! Heureusement pour nous, un super couple d’Allemands nous a gentiment prêté son réchaud pour finir la cuisson !  (Danke Schön !)

Pour la quantité de gaz à emporter, mieux vaut bien prévoir ! (voir les détails dans l’article : Loire à Vélo : préparation et quelques bonnes astuces / 5- Le matériel à emporter)


Jour 11: Dernier jour…. de St Florent à Mauves-sur-Loire (15 km avant Nantes)

en repartant du camping de St Florent

Nous avons profité du mieux que nous pouvions de cette dernière journée estivale.

Ancenis 

Oudon 

Nous avons déjeuné à Oudon au bord d’un étang. Dans cette ville, se trouve une supérette ouverte non stop tout à fait pratique pour se ravitailler.

Au niveau d’Oudon, des panneaux indiquaient que le pont de Mauves-sur-loire était fermé pour travaux. Nous avons donc continué le long de la même berge. 

Avant d’arriver à Mauves-sur-Loire (au sud du Cellier) , le passage était bloqué. Nous avons dû grimper au Cellier, la côte était sacrément raide. Ce qui a eu le don de nous donner envie de terminer cette journée…. Je ne vous recommande donc pas de passer par ce village, sauf si vous aimez la grimpette en étant chargé et les vues sur vallée…..

Malheureusement le pont était fermé pour travaux

Les bords de Loire avec ses plages, ses murs tels une ancienne forteresse et sa nature flamboyante…

Après plus de 600 km , nous sommes enfin arrivés à Mauves sur Loire….

Petite visite de Nantes pour clore notre voyage…

Dans l’arbre aux machines de l’île
le théâtre

Notre périple de cyclovoyageurs s’achève ici après plus de 600 km parcourus … Heureusement pour nous, notre famille a eu la gentillesse de nous emmener jusqu’à la gare de Nantes (les vélos dans la remorque) où nous avons pris un train deux jours plus tard.

Au retour :

Nous avons pris 4 TER pour une durée de trajet de 10h  :
Nantes-> St Pierre de Corps -> Nevers-> Dijon -> Besançon

NB: attention, beaucoup de monde à St Pierre des Corps (surtout le vendredi après-midi) et pas des plus bienveillants question vélo…


Ce fut un magnifique voyage avec des surprises plein les yeux tous les jours. Il nous a demandé de l’organisation et de la patience mais nous en sommes fiers de l’avoir réalisé et surtout prêts à recommencer dès que possible !

No problem man!” 

Sauf l’épisode des pneus (Cf. article La Loire à vélo 2/3), nous n’avons pas rencontré de problèmes majeurs avec les vélos, ni d’accident. Cet itinéraire est vraiment bien balisé et sécurisé. 

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